Antwerp (Anvers), Sportpaleis, 18 octobre 2002

 

Le voyage et l'arrivée
Nous sommes partis de Paris un peu avant dix heures. Le voyage s'est fait sans problème d'autant que c'est quand même moins loin que Francfort! Malgré notre absence de plan et le fait que notre destination (le Sportpaleis) ne soit pas clairement indiquée, nous avons trouvé l'endroit sans problème. Nous étions donc sur place vers 13h00, et bien évidemment nous avons trouvé plusieurs groupes de Français.

A peine arrivés, nous prenons notre ticket de poissonerie auprès de fans hollandais... ce système a été beaucoup décrié mais en arrivant à 13h00 je me retrouve avec le numéro 79... pas mal ! Ceci dit, ce système ne sert qu'à organiser la file d'attente à l'extérieur de la salle, l'effet aurait été le même si des barrières avaient été disposées le long du mur. La sécurité n'a d'ailleurs tenu aucun compte de l'ordre des numéros au moment d'entrer dans la salle. L'entrée s'est faite à l'heure normale, soit vers 16h00, et on nous a remis le laminate suivant :

Laminate Anvers 2002

Après un petit tour au stand merchandising, nous constatons que le même contenu très pauvre est proposé : quelques t-shirts hors de prix, des casquettes, un tour book, un pendentif de qualité moyenne affiché à 23 euros, un laminate avec les dates de la tournée (affiché à 10 euros), et une petite surprise : le CD single "Days Of Wild" identique a celui vendu sur le site.

Nous patientons tranquillement dans le hall d'entrée de la salle. Tout le monde s'est assis spontanément ce qui est très bien. La sécurité a parfaitement orchestré l'opération. Déjà à l'extérieur nous pouvions entendre des sons sourds de batterie et de basse, mais ce ne sont probablement que les roadies qui testent le matériel fraichement installé. Vers 16h45 les choses commencent a bouger. La musique s'intensifie dans la salle et je pense que c'est a ce moment que les musiciens ont du arriver et prendre leur place. On se disait qu'on en avait plus pour longtemps, et la suite nous donna raison...

Le soundcheck
L'entrée au soundcheck se fait à dix sept heures. Le Sportpaleis est une salle grande comme Bercy mais un petit plus plus oblongue. Il faut donc traverser tout le long de la salle pour entrer dans la fosse NPGMC. La foule se disperse en deux pour contourner la barrière de séparation (yessss) et les entrées se font sur les cotés. J'atteins le point idéal, juste derrière mon ami Jonathan, à deux mètres du micro de Prince et face aux cuivres. Le groupe est déjà là bien sur, et se chauffe sur un instrumental de "The Greatest Romance Ever Sold". Première joie : Eric Leeds est sur scène pour de bon! Quelle joie de le revoir, il a quand même enregistré sur les plus grands albums de Prince! Il n'a pas changé, juste une barbe grisonnante trahit maintenant son âge. Prince n'est pas sur scène... aaah.

Le groupe va ainsi répéter sans Prince pendant environ une heure... on eut droit à différents petits instrumentaux, entrecoupés de pauses prolongées (le groupe discute ensemble sans trop remarquer notre présence - frustrant! on aurait tant de choses à leur demander), mais aussi quelques surprises : The Rainbow Children - Something In The Water - The Question Of U...

Prince rejoint le groupe à dix huit heures précises. Il est habillé d'un pantalon aux motifs "Paisley Park", d'un pull violet et d'un chapeau. Il se positionne d'abord aux claviers, et lance les beats électroniques de "Housequake" avant de dériver sur d'autres sons. Il semble très en forme et a envie de plaisanter. Sa guitare a la main, il rejoint le micro central et démarre après une longue intro le "Santana Medley" ! La version est époustouflante et produit des solos de folie... elle durera plus de 12 minutes! Il enchaine ensuite sur une reprise de Jimi Hendrix, "Who Knows" (parfaite) puis sur "Bambi"... la version est beaucoup plus inspirée que celle joué au soundcheck de Francfort... waouh... Puis vient la reprise de Led Zep, "Whole Lotta Love"... la chanson est assez peu reconnaissable et le son n'est pas très bon, mais la sauce prend. Prince allait presque partir, mais il reste sur scène. Il prend le micro et nous explique qu'il aurait bien aimé faire un aftershow ce soir, mais qu'ils doivent prendre la route pour Berlin. Il semble également étonné par la taille de la salle, la plus importante de la tournée. Presque a l'insu de Prince, Renato lance l'intro piano de "Empty Room"... j'y crois pas, il va nous la jouer! La version est superbe et c'est l'occasion de nouveaux solos de guitares - quel set électrique! On est plus que sur les genoux, mais ils enchainent sur "Something In The Water"... mon rêve devient realité! Prince ne s'arrête toujours pas et démarre une version blues / guitar-heavy de... "The One"! Je n'aurais jamais cru que cette chanson pouvait sonner ainsi, d'autant qu'il y incorpore avec bonheur le refrain de "Fallin" (Alicia Keys). Le groupe fait une pause et Prince ne sort pas de scène. Les horns lancent le riff de "Take Five" (de Dave Brubeck) - Eric indique a Prince que ça fait 20 ans qu'il essaie de la jouer sans y arriver... alors Prince indique à Rhonda et Blackwell comment jouer ce morceau, puis discute avec les cuivres sur comment ils doivent procéder! Il nous fait une vraie répétition en direct live!! Ils feront plusieurs essais avant d'arriver à quelque chose de correct. Prince reprend le micro et dit quelque chose comme "on ne laisse entrer personne d'autre ce soir, on reste entre nous" - la fosse se réjouit. Il attaque le beat de "The Greatest Romance Ever Sold". Prince chante les couplets, et la fosse chante le refrain - efficace et mortel... communion totale. Prince quitte la scène après 70 minutes d'un BEFOREshow électrique et inspiré.

 

Le concert
Pendant l'interlude, DJ Dudley choisit de nous passer de larges extraits du CD "It Ain't Over LIVE". Le public s'installe doucement et la salle ne se complète que vers 20h45. Blackwell arrive alors sur scène et débute un petit solo de batterie. Les autres musiciens s'installent et démarre alors "The Rainbow Children". La version semble écourtée mais comporte un nouveau passage instrumental. Le tout est un peu déconcertant, mais le second morceau est un "Pop Life" qui permet de rassurer le public du Sportpaleis.

Avec grande joie, Prince enchaine sur "Xenophobia". La version me semble moins groovy qu'à Francfort, mais reste très bonne. Un gars monte sur scène et Prince lui joue le solo de guitare. La suite logique est "Money Don't Matter 2-Night" (toujours cette très bonne version - elle allume le public!). Vient le moment de "The Work" avec la très funky version extended, qui est l'occasion du concours de danse. Prince fait monter quelques filles et garçons sur scène et leur demande de suivre son pas de danse "comme les N-Sync" dira-t-il :-)

Prince débute "Purple Rain" au piano avant de la terminer à la guitare. "Je ne voulais pas l'inclure dans le set", dit il, "mais nous l'avons répété pour la Hollande". Vient ensuite un long "1+1+1 is 3" contenant des éléments de "Housequake", "Love Rollercoaster" et "Sex Machine"! Le public voulait du funk... et bien en voila! Un gars monte sur scène à ce moment en arborant un t-shirt "Paisley Park Vault" (site internet spécialisé dans les bootlegs - gonflé le gars!). La suite est inédite pour moi :"Strollin" n'a pas été jouée à Francfort - il enchaine avec tout le segment WNPG vu sur plusieurs concerts précédents : "Gotta Broken Heart Again" (superbe version revisitée jazzy avec d'excellentes performances vocales), "Strange Relationship" (grosse claque) et "When You Were Mine" (classique et péchu).

La suite est similaire au show de Francfort : "Sign O The Times" (très bonne version encore, mais Prince utilise la Blue Angel et non la guitare symbole), le medley "Take Me With You" / "Raspberry Beret" (toujours très bon pour le public pas très fan) et le final sur un "The Everlasting Now" bien groové.

Après un break d'environ 10 minutes servant à installer le piano, le retour de Prince s'effectue sur un "Delirious" inattendu! Le solo de piano se poursuit ensuite normalement avec "Adore" puis surprise : "I Wanna Be Your Lover" et "Do Me, baby" !! Vient alors "Condition Of The Heart" et "Diamonds And Pearls", puis il enchaine sur 'The Beautiful Ones" en solo avant de se faire rejoindre par le groupe. Le final est excellent, et conduit à "Nothing Compares 2 U" puis "The Ladder" toujours aussi bien. Prince retourne seul au piano pour deux interprétations magnifiques : "Sometimes It Snows In April" et "Starfish And Coffee". Nouveau break de quelques minutes puis Prince revient avec "Days Of Wild" très jam, avec solos de Candy et de Eric. Il fait de nouveau monter un groupe de personnes sur scène, alors cette fois j'en profite... j'attendais ça depuis longtemps :-) A la fin du morceau, Prince quitte la scène et le show se termine. Il est 23h25, le show a duré 2h45.

L'afterparty
Le lieu de l'afterparty fut annoncé après le soundcheck et après le show. Il fut indiqué que c'était réservé aux membres du club. Après récupération de nos véhicules et un trajet dans la ville, nous avons trouvé la boite de nuit concernée : Red and Blues. A peine une trentaine de personnes sont présentes devant la boite. Raphy réussit à entrer et questionner le DJ : bien évidemment il n'y aura aucun show ce soir, et l'afterparty ne sera qu'une soirée dansante. Le groupe doit partir pour Berlin dans la nuit. Nous décidons de quitter l'endroit d'autant que les guests doivent payer l'entrée 20 euros. D'après les informations obtenues, Prince s'est comporté exactement comme a Francfort : il est venu, a passé quelques extraits de son CD live, puis il est parti. Prochaine étape pour moi : Paris !

 

Musiciens :
John Blackwell : batterie
Renato Neto : claviers
Rhonda Smith : basse
Candy Dulfer : saxophone
Greg Boyer : trombone
Eric Leeds : saxophone

Set list :
NPG soundcheck sans Prince :
The Greatest Romance Ever Sold
Instrumental
The Rainbow Children
Something In The Water Does Not Compute
The Question Of U

Prince rejoint le groupe :
Housequake / Intro
Santana Medley
Who Knows (Jimi Hendrix)
Whole Lotta Love (Led Zeppelin)
Empty Room
Something In The Water Does Not Compute
The Question Of U
The One / Fallin
Take 5 (Dave Brubeck)
The Greatest Romance Ever Sold

Show :
The Rainbow Children
Pop Life
Xenophobia
Money Don't Matter 2-Night
The Work
Purple Rain
1+1+1=3 / Housequake / Sex Machine / Love Rollercoaster
Strollin' / U + Me
Gotta Broken Heart Again
Strange Relationship
When You Were Mine
Sign Of The Times
Take Me With You
Raspberry Beret
The Everlasting Now

Piano medley :
Delirious
Adore
I Wanna Be Your Lover
Condition Of The Heart
Diamonds And Pearls

Le groupe rejoint Prince :
The Beautiful Ones
Nothing Compares 2 U
The Ladder
Sometimes It Snows In April
Starfish And Coffee
Days Of Wild